Les sols

Les sols de la plaine se répartissent en deux zones principales. On trouve d’abord la plaine riveraine qui s’étend jusqu’à la première terrasse, de chaque côté du lac. De texture plutôt fine, les sols de cette zone correspondent aux alluvions qui reposent sur les argiles marines de la mer de Champlain. Ce sont des loams composés de sable (45%), de limon (40%) et d’argile (15%) ou des loams argileux dont la concentration d’argile peut atteindre de 27% à 40%.

L’autre zone est localisée entre la première terrasse et le contrefort des Laurentides, sur la rive nord, et entre la première terrasse et l’axe des municipalités de Saint-Célestin/Saint-Bonaventure, sur la rive sud. Là, les sols sont de nature argileuse. Ils se composent d’argile (60%), de sable (20%) et de limon (20%) et correspondent aux argiles marines déposées dans le lit de la mer de Champlain.

Les sols de la région du lac Saint-Pierre sont très fertiles. Ce sont des sols lourds qui conviennent bien à diverses cultures. Néanmoins, ils possèdent deux handicaps majeurs: un drainage variant d’imparfait à médiocre et une érosion importante, surtout pour les sols argileux.

La sédimentation

Du sable, du gravier et surtout des matériaux argileux ont été transportés en abondance du continent vers la mer par les eaux de fonte de la dernière glaciation. Cette importante accumulation, dont l’épaisseur de la couche argileuse peut atteindre de 80 à 100 mètres, a aplani le fond de la mer et atténué les pentes de son lit.

La plaine

Avec le retrait graduel des eaux de la mer de Champlain est apparue progressivement la plaine. Elle est caractérisée par de faibles pentes et de vastes espaces plats, en particulier près du lac, ce qui favorise son inondation lors de la crue printanière. Le relief plat de la plaine riveraine, un drainage médiocre et une nappe d’eau souterraine peu profonde expliquent en grande partie l’étendue considérable de la zone humide autour du lac.

Le delta

Les îles de l’archipel sont formées de matériaux sableux et limoneux apportés par le fleuve. Celui-ci a déposé une partie de sa charge a l’entrée du lac, où le débit diminue brusquement. Au stade de formation, les dépôts d’alluvions ont progressé de l’amont vers l’aval. D’abord submergé, le delta est apparu en surface à la suite d’une réduction du régime hydrique. Il en résulte une division du fleuve en bras.

Les chenaux

Les crues, les embâcles et les débâcles ont créé, par l’augmentation du débit et de la force érosive, des brèches dans le delta. Celles-ci ont formé de nouveaux cours d’eau appelés chenaux et donné naissance à de nouvelles îles.

La forme des îles

L’évolution actuelle de l’archipel est caractérisée par une érosion des îles en amont et par une accumulation de sable et de limon en aval qui façonnent la forme des îles. Ces dernières sont plutôt arrondies en amont et souvent allongées et pointues en aval.