Les milieux humides

À eux seuls, les herbiers aquatiques, véritables jardins de plantes flottantes et submergées, occupent 190 km², soit 40 % de la surface du lac. Ils supportent des populations d’invertébrés, alimentent et abritent les poissons et ravitaillent les canards en migration. Plus près des rives, 83 km² de marais, zones herbacées croissant dans 15 cm à un mètre d’eau, hébergent une multitude d’invertébrés et de petits poissons et servent aux canards de zone d’alimentation et d’élevage de leurs canetons. Sans oublier la forte présence de rats musqués et d’un grand nombre de leurs huttes.

Dans la plaine d’inondation, quelques 46 km² de prairies humides parsemées de mares servent à l’alimentation et à la reproduction printanière du poisson ainsi qu’à la nidification des canards barboteurs. On y retrouve aussi 80 km² de marécages, terres boisées humides et mal drainées qui jouent aussi un rôle important dans la reproduction et l’alimentation des poissons ainsi que dans la nidification des canards barboteurs et de plusieurs autres espèces d’oiseaux.

Dans la plaine d’inondation, d’autres types d’habitats terrestres inondables côtoient les habitats humides. Il s’agit des 36 km² de forêts, arbustaies et herbaçaies ainsi que des 40 km² de terres agricoles.

A. Invertébrés; alimentation, abri et reproduction pour les poissons: alimentation des canards en migration.

B. Invertébrés, poissons juvéniles, grenouilles, rats musqués; alimentation des canards et élevage des canetons; reproductions et alimentation des poissons.

C. Reproduction et alimentation des poissons (printemps); nidification des canards barboteurs.

Moins productifs que les milieux humides « proprement dit », ils jouent néanmoins un rôle dans l’alimentation et la reproduction de certains poissons et sont utiles pour la nidification et l’alimentation de nombreux oiseaux ou comme arrêts migratoires printaniers pour les canards et les oies.